
by Bert Archer
Last updated: 9:05 AM ET, Mon June 30, 2025
Dans un reportage publié dans Le Devoir, la journaliste Florence Sara G. Ferraris dresse le portrait de Québécois qui, en réaction au retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, ont décidé de renoncer à leurs habitudes estivales aux États-Unis. Intitulé Premier été sans traverser la frontière, c'est le premier volet d’une série de reportages sur les répercussions politiques du voyage chez les Québécois.
Anne Sainte-Marie, 68 ans, faisait partie de ceux qui se rendaient « presque chaque été dans un chalet au bord de l’océan Atlantique, dans le Maine ». Or, cette année, elle et ses proches ont plutôt loué un chalet au bord d’un lac, près de Portneuf. « Si je ferme les yeux quand vous me dites le mot “vacances”, ce sont les plages du Maine que je vois », dit-elle, qualifiant sa décision de « difficile ».
France Guertin, une lectrice de l’Estrie, campe le même sentiment. « Depuis les années 1970, chaque année, on allait camper dans le Maine. […] Mais là, on boycotte », explique-t-elle. Elle déplore les tarifs douaniers « inacceptables » imposés par les États-Unis, notamment sur l’acier et l’aluminium, et choisit cette année la Gaspésie. « C’est un petit deuil », admet-elle, tout en reconnaissant que cela lui permet de découvrir « de nouvelles plages, au Québec ».
D’autres, comme Maryse Gilbert et son conjoint, abandonnent les grandes villes de la côte Est pour des vacances à Tadoussac. « On est assez flexibles dans nos plans de vacances, donc ça n’a pas été très difficile de se virer de bord », dit-elle.
Lynn Larose, quant à elle, a préféré renoncer à une escapade à vélo au Vermont, évoquant un « sentiment d’insécurité » à la frontière. « On a entendu des histoires d’horreur de gens qui ont été interpellés, leur ordinateur et leur téléphone fouillés », raconte-t-elle. Elle se tournera plutôt vers Saguenay et la Côte-Nord.
Pour certaines, comme Lorraine Leduc, ce boycottage est « à durée indéterminée ». Après avoir visité les États-Unis une trentaine de fois, elle affirme : « On n’y retournera pas tant et aussi longtemps que les choses politiques ne seront pas revenues à la normale. […] On doit manifester notre désaccord. »
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